vendredi 4 mai 2012

QUAND L’ANAPHORE REMPLACE L’OXYMORE

J – 2
Voilà un signe qui ne trompe pas. Hollande qui procède aux derniers essayages de ses futurs habits de président, change également de style. De figure de style, en fait.
Fini l’oxymore, cette rhétorique du flou, place à l’anaphore, formule qui consiste à répéter plusieurs fois la même chose afin de s’en convaincre.
Tout le monde l’a remarqué, c’était le moment qui marquera le débat d’avant le deuxième tour, comme jadis le « monopole du cœur » de Giscard face à Mitterrand, Hollande a répété une bonne quinzaine de fois de suite « Moi, président de la République… ».
Sarkozy, avant son élection, se disait chaque matin en se rasant « Je serai président ! ». Hollande, lui, va se dire à chaque instant pendant cinq ans « Moi, président ». Comme s’il n’en revenait pas.
Selon Roland Barthes, « l’anaphore permet de focaliser puissamment et sur le mode pléonastique, un instant obsessionnel presque hallucinatoire ».
Au fond, c’est ce qu’avait déclaré, dans un autre style, Laurent Fabius : « Hollande président ? On rêve… ».

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