L’INVESTITURE DE FRANÇOIS II

22/10/2011 : J -195

C’est au cours d’une cérémonie solennelle que les grands vassaux de Socialie ont prêté allégeance à leur nouveau suzerain. Pour célébrer son triomphe et prêter serment au nouveau seigneur, il y avait toute la noblesse, la grande et la petite, d’épée et de robe, les clercs et les bourgeois, mais, surtout, une foule joyeuse de partisans et de militants, à qui il a offert un vrai moment de bonheur. 

Le regretté roi François 1^er, Mitterrand, a enfin un héritier, François II, Hollande. Il lui faut maintenant conquérir le trône, et pour cela, en chasser l'actuel détenteur.C’est ce qu’il a promis à son peuple en déclarant solennellement : « Nous sommes aujourd’hui dans le combat pour le changement, pour la gauche, pour la victoire ».

On attendait, avec la publication officielle des résultats et la proclamation du vainqueur, une clôture unitaire de la primaire. En fait, nous avons assisté à l’ouverture offensive de la campagne présidentielle. Le désormais officiel candidat du parti socialiste a déroulé  les grands thèmes de son futur programme, en même temps qu’il lançait l'offensive contre son principal adversaire, Nicolas Sarkozy.

Il a, au passage,  fait comprendre à ses alliés qu’il ne se laissera pas impressionner par leurs tentatives de chantage (Valls avait, un peu plus tôt, parlé de diktat et de menaces !). Il a, d’ailleurs, invité les électeurs qui souhaitent le changement à se rassembler sur son nom dès le premier tour, afin de lui donner la dynamique nécessaire. A bon entendeur…

Sur le fond, nous trouverons dans son discours matière à enrichir les " tests de crédibilité " que nous avons entrepris de réaliser afin d’essayer d’évaluer sa cohérence et de comparer son programme avec celui de son adversaire ; ce que nous avons appelé un " examen de confiance ".

Relevons, pour aujourd’hui, qu’il a structuré ses propos autour de 4 principes (la vérité, la volonté, la justice, l’espérance) et de 3 pactes (le pacte productif, le pacte éducatif, le pacte démocratique).

Le 24 décembre 2010, à J – 500, nous ouvrions notre blog par ces mots :

   « Pour la première fois on y croit, tous les sondages le confirment : le candidat socialiste

   va gagner, haut la main, au second tour des élections présidentielles. Il ne  reste plus au

   PS qu’à se choisir un candidat et à élaborer son programme… ».

300 jours plus tard le parti socialiste a un candidat, pas encore le programme, mais au moins un synopsis. La partie va  pouvoir commencer.

Tout laisse présager une lutte sans merci, mais avec des enjeux clairs, offrant aux français la possibilité de choisir, en pleine connaissance de cause. 
Démocratiquement …