vendredi 4 novembre 2011

BARAK, NICOLAS, et les autres…

04/10/2011 : J - 182 
Nous ne prétendrons pas juger des résultats du G20. Plus tard, peut-être, d’autres, plutôt.
Mais ce soir, nous avons vécu un moment historique, Barak Obama et Nicolas Sarkozy, rendant compte, ensemble, à la télévision française, de la réunion des 20 pays les plus importants du monde.
Soyons francs, nous nous attendions à une exhibition convenue, retenue, diplomatique en somme. Qu’à l’issue d’un G20, le président des États-Unis s’adresse aux français, aux côtés de leur propre président, pour commenter la crise mondiale et rendre compte de leurs travaux, ce ne pouvait être qu’un concours de langue de bois !
Nous avons vu  deux hommes, exceptionnels, au moins par leur fonction, francs, émus, presque impudiques sur leurs soucis, leurs épreuves, mais aussi leurs ambitions.
De quoi être fiers ? Nous avons donc cherché à savoir comment le PS avait réagi face à ces évènements. C’est un peu désolant.
A l’issue de la première journée du 3 novembre, Hollande, qui suivait certainement depuis Tulle (Corrèze) ce qui se passait entre les responsables des vingt  plus importants  pays du  monde, déclare  « Le président de la République a été l’animateur (!) de toute cette journée sans être un acteur de la régulation financière attendue. Aujourd’hui, l’Europe est obligée de mendier le soutien de la Chine, de l’Inde, voire du Brésil (sic). C’est signer l’échec de la présidence de Sarkozy ».
Passons sur l’élégance de la formule  « mendier » *, qui fait honneur à la France et à l’Europe, en pleine négociation et le mépris, pour ne pas dire plus, à l’égard des pays mentionnés....
Nous attendions les commentaires du lendemain. Voici  la déclaration officielle du PS, publiée dès avant l’émission : « Nicolas Sarkozy utilise l’intervention croisée avec Obama pour se mettre en scène… Personne n’est dupe d’une opération de communication qui utilise le G20 et ses participants pour des objectifs réduits à des enjeux de politique intérieure ». Cette fois, c’est le Président des États-Unis qui appréciera de se voir traité de participant manipulé, si du moins il est informé de ce qui se dit rue de Solférino. Pourquoi, tant qu’on y est, s’agissant des États-Unis,  ne pas ressortir la théorie du complot ?
Il est réconfortant de constater  qu’en France, quand la situation est grave, les petites querelles partisanes s’effacent devant l’intérêt national.


* Ce dont il s’agit, c’est de l’augmentation de la contribution au FMI des pays émergents , notamment  de la Chine, de  l’Inde, et du Brésil (qui sont d’ailleurs, les premiers  à  le réclamer). Et, si des pays d’Europe en difficulté devaient faire appel au FMI, c’est son métier. Comme le savent fort bien ces mêmes pays, qui ont largement bénéficié, dans le passé, des concours FMI/Banque mondiale. Mais « mendier », c’est plus percutant…

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