dimanche 11 septembre 2011

GRAVE !

11/09/2011 : J – 237
François Hollande en dit plus, dans l’émission « Dimanche + » (Canal+), sur ses propositions de recréer les 60 à 70.000 emplois supprimés dans l’enseignement : 12.000 chaque année (c’est donc 60.000 ?), soit une dépense de 500 millions par an, et 2.5 milliards par an, à partir de la cinquième année.
On n’a toujours pas compris, et Anne Sophie Lapix non plus, et ce n’est pas faute d’avoir essayé, pourquoi il dit que supprimer 60 à 70.000 postes ne rapporterait que 250 millions par an alors que les rétablir coûterait 2.5 milliards !
Soit, c’est lui qui mérite un zéro de plus (ce qui serait étonnant pour quelqu’un qui a intégré la Cour des Comptes à sa sortie de l’ENA), soit, il ne veut pas avouer que les économies réalisées ont été largement redistribuées aux fonctionnaires ce qui pourrait laisser penser qu’il reviendrait dessus (comme pour les heures supplémentaires).
En attendant, Martine Aubry ricane : " je suis contente que François Hollande fasse maintenant de l’éducation une priorité et qu’il ait changé d’avis car il y a encore quelque jours, il disait vouloir sécuriser le budget de l’éducation à ce qu’il est aujourd’hui ".
Elle aura sûrement remarqué que Hollande précise n’avoir " pas d’autres priorités " et  ne prévoir " pas d’embauche de fonctionnaires dans d’autres administrations ".
Pas même un policier ? Un peu de patience…
Avec Ségolène Royal, on franchit un nouveau degré d’incrédulité : " Je m’engage à réduire la dette et à associer les français à la réforme pour la justice fiscale, sans augmenter les impôts ", dit-elle dans le « contrat avec la Nation » qu’elle propose. On s’était dit qu’il s’agissait d’une pétition doctrinale. Mais non, sur France 5, dans C/politique elle confirme : " si on les augmente pour les riches, on les baissera pour les autres. Pas d’augmentation globale ".
Vous avez bien lu.
Peu après elle annonce qu’elle entrera dans le capital des banques, voire qu’elle procédera à leur nationalisation partielle, sans dire combien cela pourrait coûter ni comment on finance…
D’ailleurs, pas question de diminuer les dépenses ! On peut réduire le déficit budgétaire par " la lutte contre la fraude et les gaspillages ".
Et la dette ? Mais c’est bien sûr, par la croissance ! Elle a tout prévu : c’est en réunissant un « Grenelle des petites et moyennes entreprises » que l’on y parviendra…
On pourrait s’en amuser si ce n’était aux dépens de notre crédibilité internationale. Et nous qui avions compris que le PS avait repris à son compte l’engagement de la France de revenir en 2013 sous la barre des 3 % pour ses déficits publics !
Petit retour chez les Gracques : " Que se passera-t-il pour la France, quand les populistes commenceront à faire entendre leur voix dans la campagne ? ".
Nous y sommes. 

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