On le croyait en campagne, mais non. Enfin, il y a bien eu une longue campagne pendant laquelle il a expliqué quel président il serait et les mesures prioritaires qu’il appliquerait. Mais il s’agissait de la primaire et de l’emporter sur les autres candidats socialistes. Maintenant, il est candidat à la présidence de la République, ce qui change tout. On efface tout, on remet le compteur à zéro et on recommence.
S’adressant à ses amis corréziens, Hollande explique : « Nous avons deux mois pour penser la campagne, mobiliser les énergies, s'organiser… A partir de janvier, il faudra passer à la vitesse supérieure. Il faudra être à la télé et partout au contact des Français. C'est le devoir qui m'appelle. Il faut que je sois pleinement candidat … (autour) de messages simples… en disant la vérité aux Français, qui savent que ce sera difficile et que cela prendra du temps ».
Il promet que sa première réunion de campagne aura lieu en Corrèze. Pourquoi pas à l’occasion de l’Epiphanie ? Symbole fort : pour les grecs (encore !), celui de l’apparition des divinités, pour les chrétiens, de la présentation du messie. Reste à trouver les Rois Mages…
On peut se demander à quoi a servi la primaire* (sans parler du projet socialiste dont notre ami Cahuzac a reconnu qu’il n’était plus valable), s’il faut maintenant « penser la campagne ». Sur quoi a-t-il donc été choisi ? Son charisme ?
Donc, nous allons attendre deux mois pour lui laisser le temps de réfléchir à son programme. En attendant, il pourra continuer à passer ses nerfs sur Sarkozy.
Pour nous, cela ne change rien, nous continuerons à faire la synthèse des engagements qu’il a pris pour représenter le PS à l’élection présidentielle et, par conséquent, à poursuivre les tests de crédibilité. Parce que, si le candidat à la présidentielle n’est pas le candidat de la primaire, rien ne nous garantit que le président, s’il le devenait, serait celui qui aura été élu. Si vous n’avez pas bien suivi, ce n’est pas grave, on aura l’occasion d’en reparler…
* Sans revenir sur la primaire (qui a définitivement révolutionné les mœurs politiques), on observera que les deux principaux promoteurs de cette innovation démocratique ont, d’ores et déjà, décidé de s’en affranchir. Montebourg, en désignant d’autorité la personne devant le remplacer dans sa circonscription législative de Saône-et-Loire et Royal, qui ne veut pas se risquer dans une primaire locale et s’attaquera au siège de La Rochelle sous l’étendard de la direction parisienne du PS.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire