3 ,
2 , 1 , 0 ! … 4,4 %, 3 %, 0 % !
Les
projets présidentiels doivent nous montrer le chemin et le point que l’on
voudrait atteindre. Ils sont donc très importants. Encore faudrait-il qu’ils
respectent le principe de réalité.
Est-il vraiment raisonnable et opportun de parler aujourd’hui de retraite à 60 ans, d’encadrement des loyers, de
blocage du prix de l’essence, de la tranche d’impôt à 75 % pour les plus riches
des plus riches, du permis de conduire, des langues régionales, de la
proportionnelle aux législatives, du vote des étrangers, du droit pour les
victimes de faire appel… Vous avez remarqué que la plupart de ces
sujets étaient des engagements de Hollande ? C’est vous qui l’avez dit !
Ce
n’est certes pas que ces questions ne soient pas importantes. Elles le sont,
certaines plus que d’autres. Mais ce n’est pas la première priorité, loin de
là.
Le
7 mai au matin nous aurons fini de jouer. Le monde aura les yeux rivés sur le
président de la République française et sur les premières décisions qu’il
prendra ( nous ne pensons pas seulement aux marchés, dont on finira bien par
comprendre qu’ils sont d’abord des témoins avant d’être des acteurs).
Va-t-il
immédiatement s’attaquer aux véritables causes qui menacent de plonger la
France dans la crise, assurément plus grave que ne l’imaginent les
français ? Va-t-il, au contraire, persister dans le déni de réalité qui
afflige tous les observateurs étrangers avisés ?
Surtout
ne pas attendre les législatives et attacher tout de suite les ceintures.
Cessons de mentir : tout le monde va devoir les serrer. Et plus on le
ferra rapidement et moins le nombre de
crans sera élevé.
Une
seule réalité : nos déficits. Une seule exigence : le respect de nos
engagements.
Notre
déficit budgétaire doit être réduit à 4,4 % en 2012, 3 % en 2013, 0 % en 2016.
L’élu
aura le choix des moyens, pas des résultats. Aucune excuse ne saurait être
acceptée, ni l’héritage (c’est la faute d’avant), ni les boucs émissaires
(c’est à cause des marchés), ni les préalables (sans croissance les engagements
ne tiennent plus).
Retenez
bien : 4,4 %, 3 % et 0 %. Si l’on ne
tient pas ces objectifs rien d’autre ne
sera possible.
Si
non, c’est là athéniens s’atteignirent…
A
Dieu vat !
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