vendredi 16 septembre 2011

RETOUR SUR LE DEBAT

16/09/2011 : J – 232
Les socialistes peuvent soupirer ! L’unité l’a emporté sur les divisions et l’émission a rencontré un vrai succès d’audience avec près de 5 millions de téléspectateurs et 22 % d’audience.
La contrepartie est, bien sûr, le caractère convenu, et assez ennuyeux  des débats …
Sur le fond, quelques sujets ont dominé.
Le premier est sans conteste le haro général sur les banques. Il faut regretter que, sur la vraie question de la réglementation des marchés financiers, les candidats nous aient servi un discours populiste et franchouillard. Il faut certes, militer pour l’instauration d’une taxe sur les transactions financières et envisager la séparation des métiers de banque de dépôts de celles de marché. Mais faire croire que ce sont les banques qui vont payer la dette, leur reprocher d’avoir souscrit aux emprunts d’Etat et de chercher à en couvrir une partie du risque est un peu simpliste et démagogique. Surtout, faire croire que le futur président pourra, par une bonne loi votée par nos parlementaires,  appliquer les solutions préconisées c’est prendre les français pour des débiles.
Il y a eu, tout de même, deux sujets sur lesquels les deux favoris se sont affrontés.
C’est Martine qui a commencé en regrettant que François ait substitué aux priorités du projet, notamment les 300 000 emplois jeunes, ses propositions à lui, qu’elle juge déraisonnables : le recrutement de 60 000 enseignants (500 millions de plus chaque année, soit 7,5 Milliards en cumulé au bout de 5 ans) et le «  contrat de génération » (exonération de cotisations sociales pour un employeur qui recruterait un jeune tout en conservant un senior, 8 à 10 milliards) dont elle dit :  « j’ai essayé, ça ne marche pas ».
Elle est, en revanche, tombée dans un traquenard en allant chercher Hollande sur le nucléaire au prétexte qu’il ne propose pas une sortie totale. Petite passe d’armes à l’issue de laquelle elle a fini par s’aligner sur l’objectif de ramener la part du nucléaire dans l’électricité de 75 % à 50 % en 2025 et d’avouer qu’elle ne reviendrait pas sur la construction de l’EPR de Flamanville. Un partout…
Sur la retraite à 60 ans, le débat fut plus confus : il apparait qu’il n’est plus question de revenir sur les 62 ans mais d’ouvrir à ceux qui auront cotisé plus longtemps la possibilité de partir plus tôt (Aubry : « pas de retour à 60 ans pour tout le monde »).
Baylet s’était trouvé un sujet, la légalisation du cannabis. Mal lui en a pris, il a reçu une volée de bois vert !
Sur les euro-bonds en revanche, personne n’a contredit Valls lorsqu’il a dit que cela supposait des conditions qui ne sont pas réunies (les allemands n’accepteront jamais les déficits, à commencer par le nôtre…).
Sur les institutions, Aubry a réaffirmé son opposition au cumul des mandats et Royal demandé une réforme de la décentralisation pour mettre fin aux recouvrements de compétences, évoquant même un débat sur la suppression des départements. Personne n’a repris…
On a enfin, un peu parlé de DSK à la fin. Si Valls lui maintient son amitié et considère que l’on aura besoin de « sa cohérence », Montebourg exige des excuses aux français et au PS, comme il l'a fait au FMI, et il juge son retour ni souhaitable ni possible.
Nous nous arrêterons ici mais, pour prendre date en prévision des prochains débats nous présenterons, dans les rubriques suivantes, un résumé des interventions des candidats.

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